La Gazette des 9, le journal de Rosheim et du Piémont des Vosges

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Je suis Charlie...

La France entière est aujourd'hui en émoi face à la tragédie qui a eu lieu ce matin à Paris peu avant midi au siège de la rédaction du journal Charlie Hebdo.
Cet acte terroriste est, depuis ces quarante dernières années, le plus meurtrier en nombre de victimes décédées.

L'histoire du journal en bref :

Charlie Hebdo
, fondé en 1969 par CavannaChoron et Delfeil de Ton, est un journal hebdomadaire satirique  Largement illustré, il est fait de multiples chroniques et pratique aussi le journalisme d'investigation en publiant des reportages à l'étranger ou sur des domaines comme les sectes, l'extrême-droite, le catholicisme, l'islamisme, le judaïsme, la politique, ou encore la culture.
Charlie Hebdo, publication satirique de tradition libertaire, à l'esprit caustique et irrespectueux hérité de Hara-Kiri, a gardé une réputation marquée à gauche. Si l'hebdomadaire fustige plus volontiers les idées et hommes politiques de droite, il n'est guère complaisant avec les partis de gauche, qu'ils soient au gouvernement ou non. Il est fréquent que les différents chroniqueurs soient en désaccord plus ou moins profond, par exemple lors du référendum sur la constitution européenne en 2005.

En 2009, le dessinateur Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, assure la direction de la rédaction en remplacement de Philippe Val et en devient le principal actionnaire en 2011.

Depuis les affaires des caricatures, le journal avait reçu de très nombreuses menaces. Un incendie avait ravagé les locaux de la rédaction dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011.
Ce matin, trois terroristes se sont introduits dans les locaux, et deux ont ouvert le feu à la Kalachnikov lors de la grande réunion de la rédaction.
Parmi les victimes :
Jean Cabut (Cabu) 76 ans, 
Georges Wolinski, 80 ans
Bernard Verlhac (Tignous),47 ans
Stéphane Charbonnier (Charb), 47 ans
Bernard Maris, 68 ans.

Deux policiers, prénommés Franck et Ahmed, attachés à la sécurité du journal, ont aussi perdu la vie dans cet attentat.
Le nom des autres victimes n'est pas encore connu du public à cette heure.

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La liberté d'expression est aujourd'hui attaquée, la liberté de la presse est bafouée, la liberté de penser est meurtrie par cet acte barbare.
Nous sommes tous profondément choqués par ce tragique événement qui vient de se produire. Les réseaux sociaux et les manifestions qui se tiennent partout en France démontrent que nous ne sommes pas prêts à nous laisser museler et que nous nous battrons pour que la liberté de la presse puisse vivre et perdurer.
Certains tenteront de trouver une explication rationnelle à cet acte d'autres, comme Franz Muzzano, rédacteur en chef d'Actu'Art Magazine, tenteront d'expliquer les choses d'une autre manière et je vous partage ici ses propos :

"Nous ne sommes pas dans un "épisode délicat d'incompréhension mutuelle affectant le vivre-ensemble", nous sommes EN GUERRE. Et ce depuis des années.

Non, les journalistes de Charlie Hebdo ne sont pas morts à cause de caricatures blasphématoires. Penser cela, c'est déjà trouver le début d'une excuse à leurs assassins. Ils sont morts parce qu'ils représentaient une forme de liberté de ton consubstantielle à notre civilisation, ce que justement les bourreaux d'aujourd'hui haïssent. Et ce sont ces journalistes qui se montraient les premiers défenseurs d'un multi-culturalisme, d'un hyper-mondialisme exacerbé, et les premiers aussi à dénoncer nos traditions millénaires qui se retrouvent à la morgue. Ce qui s'est produit pour Charlie aurait tout aussi bien pu se passer dans les locaux de Libé, de l'Obs, de Télérama, etc. 
Je n'aimais pas ce que Charlie était devenu. Mais je suis contre toute forme de censure, et je me suis toujours battu pour qu'ils publient ce qu'ils voulaient. Même quand ça heurtait mes convictions. Tout simplement parce que je veux pouvoir dire, et écrire, ce que je pense et que je refuse qu'on me l'interdise.

Depuis 40 ans, une presse qualifiée d'extrémiste par ceux qui ne la lisent pas annonce la couleur. Tout comme Raspail, qui décrivait en 74 ce que la Méditerranée vit ces temps-ci dans "Le camp des saints". Mais ce ne sont pas les journalistes de Rivarol, de Présent ou de Valeurs Actuelles qui sont morts aujourd'hui. Eux montrent le danger, mais l'État fait tout pour les museler à coups de 17ème chambre et d'amendes astronomiques. Pour les assassins du 7 janvier, ils ne sont pas dangereux, puisque le monde qu'ils veulent conquérir les empêche de parler, ou les punit quand ils y parviennent tout de même.

La catastrophe d'aujourd'hui était annoncée, elle a frappé ceux qui s'y attendaient le moins et qui, d'une certaine façon, l'ont préparée. Dans une forme bien réelle de collaboration. Tant que nos "grands" media n'auront pas compris ça, tant qu'ils parleront de "déséquilibrés", tant qu'ils censureront les visionnaires, tant qu'ils nous bassineront sur l'air du "Pas d'amalgame", nous aurons de bonnes raisons d'avoir peur."

Quoi qu'il en soit, la France pleure et s'indigne aujourd'hui contre cet acte innommable et La gazette des 9 s'associe à la douleur et à la peine des familles des victimes.


Laetitia Paz-Pelletier.











 



07/01/2015
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